Zion National Park, périlleux

Après la cohue de Las Vegas, nous avions hâte de repartir vers le côté un peu plus nature de notre road trip, et c’est ainsi que notre prochaine étape est le parc de Zion.  Nous pensions avoir tout vu à Las Vegas mais le départ de bon matin nous amène notre lot de surprises car c’est l’heure où plusieurs mondes se croisent. Il y a ceux comme nous qui voyagent et qui font donc leur check out. Il y a également ceux qui rentrent de soirée, à 8h du matin. Et puis il y a … comment dire … c’est un peu dur à décrire. On va dire qu’il y a ceux qui ont l’âge de nos grands-parents, qui sont sous masque à oxygène et qui ont joué toute la nuit aux machines à sous. Étrange …

Bref, la route vers Zion se fait sans difficulté et nous récupérons comme d’habitude les fascicules à l’entrée du parc. Plusieurs randonnées s’offrent aux touristes, mais certaines ne sont accessibles qu’en empruntant un shuttle qui circule tout de même assez régulièrement. Ils annoncent un bus toutes les 15 minutes, mais à priori c’est plutôt toutes les 10 minutes d’après ce que nous avons pu voir. La randonnée que l’on compte faire est la Angel’s Landing (seulement accessible en shuttle), et si vous faites quelques rapides recherches sur internet, vous verrez qu’elle est un peu particulière, surtout sur la fin.

La première partie n’offre que peu d’intérêt, mais ça monte fort, très très fort, bien plus qu’à Yosemite, et puis tout à coup, nous arrivons  là où les choses deviennent sérieuses, le début de la dernière partie sur la crête à Scout Lookout. Si vous avez lu depuis le début de ce blog, je ne suis donc pas fan du vide et la Belge a le vertige. En aventuriers que nous sommes et après quelques minutes d’hésitation, nous nous lançons tout de même. Au bout de 2 minutes d’ascension, c’est l’échec, je me rends compte que oui, il y a vraiment du vide, beaucoup de vide de chaque côté. J’ai un peu peur, et j’ai surtout peur que l’on mette 3h à faire l’aller retour. Du coup, on redescend illico presto à Scout Lookout.

Finalement, je me dis qu’il est tout de même dommage d’être venu ici pour ne pas faire le seul passage qui ait vraiment un intérêt et je me décide à y retourner seul. Ça se passe mieux, je ne regarde pas trop à droite ou à gauche, mais il y a quand même trop de vide à mon goût ! L’ascension est sacrément physique (la chaleur ne facilite pas les choses) et il y a des passages vraiment périlleux. Combinez à ça le fait que vous n’êtes pas sur l’autoroute, c’est pas une 2 fois 2 voies: si vous croisez quelqu’un d’autre, et bien il y en a un qui se met du côté du vide en équilibre et l’autre qui passe contre la paroi !  Au bout d’une bonne demie-heure, j’arrive tout de même en haut de cette crête et le point de vue  est tout simplement magnifique. Je profite quelques instants mais la Belge m’attend à Scout Lookout et je suis certain qu’elle se demande déjà si je n’ai pas atterri 300 mètres plus bas. La descente n’est pas moins physique car le vide est toujours présent et il ne faut pas se laisser aller sous risque de faire une chute mortelle. Petit cadeau : un passage plutôt flippant au milieu du trail :

 

La Belge est heureuse de me revoir en vie (oui, il y a quand même eu 6 morts sur cette partie de trajet… et elle a passé l’heure de mon ascension à stresser comme une malade), et on repart vers la voiture puis nous nous mettons en route vers Bryce. On croise au passage une charmante araignée (une tarentule d’après ce que l’on a cru comprendre) :

Zion National Park

A peine partis, une pluie torrentielle s’abat sur Zion, et nous nous posons la question de ce que vont faire les gens que l’on a croisé sur la seconde partie de la randonnée et qui étaient en train de monter, parce que par grand soleil, c’est déjà costaud, alors sous une pluie battante, ça doit faire très peur ! Le passage du tunnel en haut du col entre Zion et Bryce est compliqué à cause de la circulation alternée, et la pluie tombe tellement fort que des torrents de boue se forment sur notre droite le long de la colline et des pierres et rochers commencent à tomber sur la route ! On effectue une petite manœuvre pour nous écarter de la paroi car une pierre s’est arrêtée à seulement quelques centimètres du camping-car de devant et on espère bien rendre la voiture dans l’état dans lequel nous l’avons prise.

Le temps est maussade à notre arrivée à Bryce Canyon et finalement nous n’irons pas au coucher de soleil et nous allons prendre une bonne douche avant d’aller nous coucher. La suite attendra le prochain billet.

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7 réflexions sur “Zion National Park, périlleux”

  1. lol
    Ah M…., je croyais que c’était dans l’ordre chronologique ! Mais vous faites comme moi vous passez d’un voyage à l’autre !!!
    En fait je crois que j’ai surtout hâte que vous me prouviez le côté nature de la Jordanie pour me faire changer d’avis !

  2. Après ton billet sur Bruges, je reste à nouveau béate d’admiration devant tes photos. Je me réjouis aussi de ne pas avoir croisé de tarentule pendant mon séjour dans l’Ouest des USA, il y a 10 ans. Je n’ai eu droit qu’aux panneaux « attention, traversée de tarentules » sur les routes de l’Arizona, à proximité de Sedona. C’était déjà suffisamment exotique, j’ai trouvé :)

    Bises
    Isa

  3. Ping : Bryce Canyon, entre Hoodoos et gouttes de pluie - Une Belge Un Français

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