Mais que font les Lillois par un week-end de braderie?

Vous le savez peut-être: chaque premier week-end de septembre, la plus grande braderie d’Europe envahit les rues de Lille. Qu’il pleuve ou qu’il vente, il s’agit d’une manifestation incontournable pour les chineurs. La capitale des Flandres, en grande partie piétonne pour l’occasion, se retrouve donc avec des métro bondés, des resto où la file d’attente se confond aux badauds le long des échoppes, et un nombre incalculable d’objets plus insolites les uns que les autres au kilomètre carré.

Organisée par « quartiers », vous y trouvez des stands classiques présents dans n’importe quel marché, des brocanteurs et artisans mettant en vente quelques belles pièces, des riverains souhaitant vider un peu leur cave ou grenier, ainsi que les commerçants du centre ville bradant leurs prix. A côté de ça, une foire/fête foraine est accessible sur le Champs de Mars pour trois semaines encore et un semi-marathon est organisé le samedi matin. Alléchant n’est-ce pas?

Mais… Qu’en est-il des Lillois? Quel comportement adoptent-ils face aux rues noires de monde? Même si Martine (Aubry, notre chère maire) et Dany (Boon) tentent de développer le tourisme dans le Nord, ça n’est pas comme si le phénomène d’invasion était répandu… Selon les personnalités, différents instincts de survie peuvent donc se mettre en place.

1 – Fuir Lille

Ça peut paraître radical, mais il n’est pas rare d’observer cette réaction tentant par tous les moyens d’échapper à la promiscuité forcée, au bruit, à l’impossibilité de se poser tranquillement en terrasse ou au resto durant ce fameux week-end. L’idée est donc d’aller jouer les touristes ailleurs ou de se réfugier chez un ami/membre de la famille vivant partout sauf à Lille. Je dois d’ailleurs avouer que j’avais moi-même opté pour l’option n°1 les années précédentes (merci papa/maman d’habiter en Belgique – merci au Français d’avoir prévu notre départ aux USA le premier samedi de septembre l’année dernière).

2 – S’enfermer chez soi durant 2 jours

L’idée est la même que pour la fuite: échapper à l’agitation du week-end. Par contre, il faut malgré tout supporter les voisins qui font immanquablement la fête jusque pas d’heure ou rentrent mort bourrés aux premières lueurs du jour, ainsi que le bruit de la rue si vous avez l’extrême bonheur d’avoir un bout de braderie sous vos fenêtres. Le Français et moi avons beaucoup de chance pour le coup: même si nous habitons au centre ville, notre rue n’est envahie que de voitures. Pas une échoppe en vue avant 5 minutes de marche. L’approche n°2 aurait donc parfaitement pu être une solution pour nous cette année.

3 – Élire domicile dans un bar dès le vendredi soir

Idéalement, il faut que le bar soit situé sur l’un des axes de sécurité, où la braderie est interdite. La stratégie n°3 facilite le changement de rythme du Lillois, lui assurant donc de dormir aux heures où la braderie bat son plein, de glandouiller le temps que la nuit tombe, puis de sortir s’alimenter et s’hydrater en bonne compagnie. Bon nombre de jeunes locaux utilisent le prétexte de la braderie pour sensiblement augmenter leur consommation d’alcool. Vous êtes donc loin d’être les seuls présents aux petites heures dans les rues de Lille. Avantage: vous pouvez chiner sur le chemin vers le bar ou même au retour, puisque certaines échoppes ne remballent pas du week-end. Partiellement testée et approuvée pour le Français et moi-même cette année.

4 – Se mêler aux touristes et chiner

Malgré l’affluence, la braderie est également l’occasion pour les Lillois de partir à la recherche de bonnes affaires. Que l’on tente de profiter des soldes exceptionnelles dans nos magasins habituels ou que l’on cherche LA pièce d’exception pour compléter notre collection, l’idée est la même. Peu importe le parcours effectué, vous découvrez la ville sous un jour nouveau, avec le soleil en prime pour cette édition 2012. Le Français et moi nous sommes surtout attardés dans les zones « brocanteurs », où nous avons pu repérer le type d’objets que l’on aimerait acheter lorsqu’on aura un espace plus grand dont on refera la déco de A à Z. On était pas mal inspiré, et il a parfois été difficile de se montrer raisonnables (il faut dire qu’on a zéro espace en rab actuellement, donc impossible de stocker les pièces qui nous intéressaient).

Par contre, même si l’on joue le jeu et qu’on profite de l’agitation de la ville, je pense qu’il y a une chose qu’un Lillois ne fera jamais: faire la file dans un « resto d’un jour » pour manger des moules-frites alors qu’une indigestion n’est pas à écarter au vu des conditions de conservation qui ne doivent très certainement pas être top.

Vous avez raté la braderie cette année? N’ayez crainte, le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine. N’oubliez pas: vous êtes sûr(e) de voir Lille sur-animé chaque premier week-end de septembre. Si vous souhaitez vous aventurez dans la jungle lilloise et cherchez un logement sur Lille à l’occasion de la braderie, contactez-nous!

Alors, tenté(e)?

6 réflexions sur “Mais que font les Lillois par un week-end de braderie?”

  1. Quand nous étions Lillois, nous n’avions qu’une hâte, fuir la braderie ! On habitait rue Jeanne d’Arc, derrière le palais des Beaux Arts, et il n’y avait plus à mettre un pied devant l’autre sur le trottoir devant chez nous ^^ Mais il nous arrivait aussi d’inviter tous les copains de France et d’ailleurs pour leur faire profiter de cette ambiance si particulière !

    Bises
    Isa

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